Alzheimer : quand les aidants se ressourcent grâce à l’art-thérapie …


Posté le 14 octobre 2013 par Caroline Germain

Dans l’étude PIXEL de 2006 portant sur 100 couples malades d’Alzheimer/aidants :

- 51 aidants sont diagnostiqués comme dépressifs surtout les femmes (soit plus de la moitié),

- 63 déclarent être épuisés,

- 56 signalent ne plus avoir de liberté personnelle…

Dans l’étude PIXEL du programme 2001-2005, sur un échantillon de 569 aidants, 36 % consomment des somnifères et 34 % des tranquillisants.

 

S’occuper d’un malade atteint de la maladie d’Alzheimer nécessite un dévouement constant : tout tourne autour de lui, de ses besoins, de son confort. L’aidant doit apprendre à accepter une agressivité ou au contraire une amorphie de la part de celui ou de celle qui était auparavant si différent. La maladie peut avoir des répercussions importantes sur l’entourage et notamment l’aidant : stress, anxiété, culpabilité, difficultés relationnelles, sentiment de sacrifier sa propre vie, etc. Tout cela influe sur l’état de santé physique ou moral de l’aidant, qui peut se dégrader autant que celui du malade.

 

Aucune des personnes interrogées dans le cadre de l’étude PIXEL n’a suivi ou

réclamé de prise en charge psychothérapique. En réalité, la nécessité d’une aide psychique existe, mais elle est victime du peu de temps disponible des aidants.

 

L’atelier d’art-thérapie offre aux aidants un soutien psychologique efficace.

Dans l’espace de l’atelier, la personne retrouve du temps pour elle tout en prenant de la distance par rapport à son vécu émotionnel. Pendant ce moment de pause, le plaisir de créer éloigne pour un temps l’angoisse, les idées noires et le poids de la maladie du proche s’allège. A travers l’acte créatif, la personne se reconnecte à son monde intérieur et prends conscience de ses ressentis tout en les matérialisant. L’atelier d’art-thérapie offre un espace sécurisant pour dire ses peurs, ses appréhensions ainsi que les sentiments ambivalents propres à ceux qui consacre beaucoup de leur temps à une personne malade. Lorsque le travail se fait en groupe, partager avec d’autres permet de relativiser, de se sentir moins seul et plus soutenus.

 

 

Caroline Germain

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